La gestion physique dans les salles de classe devrait être un dernier recours

Les nouvelles ont été remplies d’histoires d’enseignants utilisant la contention physique en classe et, malheureusement, il y a eu de nombreux cas où la force a été utilisée inutilement, incorrectement ou de manière dangereuse. Très souvent, les émotions prennent le dessus, les situations dégénèrent rapidement et, en quelques secondes, ce qui aurait dû être un incident mineur et non physique se transforme en quelque chose de plus.

Il est d’une importance cruciale que les enseignants et le personnel comprennent clairement que l’objectif primordial est toujours pour éviter que les situations ne dégénèrent au point où une gestion physique est nécessaire. Les enseignants doivent être correctement formés aux stratégies de désescalade, aux tactiques pour gérer les problèmes de comportement et aux moyens de créer des environnements sûrs et calmes. Il existe de nombreuses façons d’y parvenir, et les districts scolaires devraient fournir aux enseignants les outils nécessaires pour assurer la sécurité de leurs salles de classe et éviter toute sorte d’interaction physique entre l’enseignant et l’élève.

Les procédures de gestion physique ne doivent être utilisées que lorsqu’il n’y a pas d’autre alternative sûre et qu’il existe une menace réelle et certaine de blessure physique pour l’enseignant, les autres élèves ou une possibilité que l’élève agité se blesse physiquement. Dans ces cas, les procédures de gestion physique ne doivent être utilisées que lorsque cela est nécessaire pour la sécurité physique des autres et avec le plus grand soin pour la sécurité, le bien-être et la dignité de l’élève agité. Les procédures de gestion physique ne doivent jamais être utilisées par commodité, comme punition ou parce que d’autres méthodes prennent trop de temps.

Lorsque la gestion physique est justifiée, il existe des techniques spécifiques qui peuvent être utilisées pour faire face à une variété de situations. Ces techniques sont conçues pour éliminer ou minimiser les dommages physiques ainsi que pour maintenir un niveau de respect et de dignité pour l’élève agité et toutes les autres personnes impliquées. Les écoles doivent disposer d’équipes d’enseignants qui reçoivent une formation et des instructions appropriées sur l’utilisation de ces techniques et qui sont capables de réagir en cas de besoin. Un enseignant qui n’a pas suivi une telle formation doit pouvoir accéder rapidement à une assistance afin qu’en cas d’incident grave, un personnel correctement formé puisse intervenir.

Comprendre les facteurs de risque

Plusieurs risques doivent être pris en compte avant d’utiliser la gestion physique. Ces risques sont à la fois physiques et psychologiques. Les risques physiques comprennent tout, des coupures et éraflures aux traumatismes crâniens et aux convulsions. Les risques psychologiques comprennent le traumatisme de l’élève agité qui peut avoir vécu des incidents de violence ou d’abus dans le passé. Dans certains cas, la contention physique peut renforcer le comportement dangereux de l’élève agité et exacerber davantage la situation ou augmenter le risque d’incidents futurs.

Critères d’utilisation de la gestion physique

Les techniques de gestion physique ne doivent pas être utilisées pour un comportement perturbateur, mais uniquement lorsque ce comportement devient dangereux et qu’il n’y a pas d’autres alternatives sûres. En règle générale, il devrait y avoir :

  • Risque imminent de blessures physiques graves pour l’élève agité ou d’autres personnes.
  • Pas d’autre moyen de prévenir les dommages sans gestion physique.
  • Ne pas intervenir causera plus de tort qu’intervenir.

Circonstances spéciales

Certains étudiants peuvent avoir des conditions qui empêcheraient l’utilisation de certaines ou de toutes les techniques de gestion physique. Les enseignants et les administrateurs doivent être conscients de ces conditions avant que n’apparaisse le besoin d’une éventuelle gestion physique de cet élève. Des conditions médicales, telles que l’asthme, des blessures ou des interventions chirurgicales récentes, ou l’utilisation de certains médicaments peuvent exposer l’élève à un risque accru de préjudice. L’élève peut également avoir des problèmes de santé mentale, comme des antécédents d’abus ou de traumatisme. Dans ces cas, l’utilisation de la gestion physique pourrait être un déclencheur pour l’élève et au lieu de désamorcer la situation, l’élève peut devenir de plus en plus agité.

Tout au long du processus, le bien-être de l’élève agité doit être une considération primordiale.