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Les gens aiment bavarder. Les potins sont des informations partagées sur un tiers absent. Les ragots diffèrent de la tendance humaine à parler des autres en ce sens que les ragots ont tendance à se concentrer sur des informations négatives pour rabaisser la cible. Si l’information dont on parle était positive, elle serait qualifiée d’éloge ou d’envie.
Les potins se concentrent généralement sur les aspects négatifs de l’apparence personnelle, des réalisations personnelles ou des comportements personnels d’une personne. Une forme de potins moins bénigne est lorsque les gens discutent d’informations sur des célébrités ou d’autres personnes mises en évidence dans les tabloïds ou les médias sociaux.
Motivations à bavarder
Certaines personnes bavardent pour se venger. Les personnes qui n’aiment pas une personne rechercheront généralement d’autres personnes qui partagent une aversion mutuelle pour la même personne. Les conversations ultérieures se concentrent sur des évaluations négatives de cette personne. L’aversion pour la cible des ragots est validée et justifie un comportement blessant. Cependant, la plupart des gens bavardent parce que les commérages sont agréables pour le sentiment de pouvoir qu’ils leur confèrent. Parler des autres procure à un individu un sentiment de soulagement car il ne vit pas les mêmes calamités.
Les gens aiment aussi bavarder parce que cela leur donne l’impression qu’ils possèdent des informations secrètes sur une autre personne, ce qui leur donne un sentiment de pouvoir. Les gens veulent être perçus comme étant au courant des derniers potins sur les autres. Si la connaissance est le pouvoir, les potins sont le pouvoir suralimenté. Afin d’afficher leur pouvoir et de renforcer leur ego, les gens doivent partager l’information avec d’autres individus.
Les commérages viennent naturellement et la plupart du temps se produisent presque inconsciemment pour briser la monotonie des activités routinières ou simplement pour pimenter les conversations. Les réseaux sociaux sont une plateforme idéale pour les potins. Les commentaires sont publiés de manière anonyme à propos d’un individu. Les potins sur les réseaux sociaux ont tendance à être plus nocifs car les informations négatives ont un large public et restent visibles pendant longtemps.
Les effets des potins dans le cerveau
Peng et al. (2015) ont examiné l’imagerie cérébrale d’hommes et de femmes alors qu’ils écoutaient des potins positifs et négatifs sur eux-mêmes et sur des célébrités. Les personnes qui ont entendu des potins positifs ou négatifs sur elles-mêmes ont montré plus d’activité dans le cortex préfrontal de leur cerveau, ce qui aide les gens à naviguer dans des comportements sociaux complexes. Cette réaction s’est également produite lorsque les participants ont entendu des potins négatifs en général. Cette recherche démontre que les gens veulent s’intégrer socialement et qu’ils veulent aussi que les autres les voient sous un jour positif.
Peng et al. (2015) ont également découvert que le noyau caudé, le centre de récompense dans le cerveau, s’activait en réponse à des potins négatifs sur les célébrités, ce qui montre à quel point les scandales salaces des célébrités piquent l’intérêt des gens. Comme on pouvait s’y attendre, l’étude a montré que les gens se sentaient plus heureux lorsqu’ils entendaient des ragots positifs sur eux-mêmes et qu’ils se sentaient plus agités lorsqu’ils entendaient des ragots négatifs sur eux-mêmes. Les commérages sont récompensés, donc les gens continueront à bavarder tant qu’ils n’entendront rien de négatif sur eux-mêmes. C’est bien de parler négativement des autres, mais ne dites rien de mal de moi.